" Rouge est la tenture, comme tes joues, ma coquine
Vif est mon désir de te trousser enfin !
" Ciel ! je défaille sous tes assauts vilains
Mais avant tout, mon doux, tire donc le verrou !
" N'aie crainte, ma friponne !
Nul ici ne claironne
Je veux garder pour moi tes rondeurs charmantes...
" Mais qu'est-ce donc cette chose, cette soudaine excroissance
Qui frémit et palpite sous mes doigts innocents ?
" Tais toi donc, ma jolie, et continue ainsi
Déjà l'orage gronde à la pointe de mon vit...
" Mon Dieu, que fais-je donc
Le corps abandonné ?
Dans mon coeur tant de bonds
Comme si la mort rôdait...
" Sacrebleu ! tu m'ennuies avec tes métaphores
Ne vois tu pas, ma mie, que déborde l'amphore ? "
A ces mots balbutiés, la raison chancela
La donzelle renonça à son pieux pucelage,
préférant à jamais un plus tendre tendre naufrage.